Amazone de Maxence Fermine
Editions Le livre de poche - 222 pages
Littérature française
Sur les rives d'un village perdu du Brésil, sur les bords du Rio Negro, vogue sereinement, au fil de l'eau, un envoûtant piano blanc.
Mené par un mystérieux musicien qui se fait appeler Amazone Steinway, le piano pleure la plus douce et mélancolique musique de l'Amazonie...
A sa source, une promesse, aussi folle que cette étrange odyssée d'un piano blanc à travers la forêt amazonienne, un accident, une douleur qui a enrayé le coeur charmeur du pianiste, le menant aux portes d'un voyage initiatique. Du hasard aux regrets, de la chance à l'errance... jusqu'au rêve...
MON AVIS :
Un mystérieux piano blanc conduit par un homme mélancolique à la musique vibrante. Une contrée vierge et hostile, un fleuve calme et sauvage. Un appel irrésistible jusqu'aux tréfonds de l'âme humaine, où se blottissent les peurs et les doutes. Un voyage initiatique de la mort à la vie, de la tempête à la mélancolie, de la solitude à l'amitié.
Un récit finement mené malgré des débuts laborieux, porté par une musique envoûtante, douce comme un poème et triste comme un blues...
D'abord la musique d'un piano. Une musique légère, rythmée et colorée d'accords de jazz, qui descendait le long de l'Amazone, caressait de ses arpèges la surface de l'eau, glissait d'arbre en arbre, de feuillage en feuillage et allait lentement mourir sur les berges du fleuve.(...)
Sur le fleuve, un radeau. Si incongru qu'on ne voyait que lui, comme un point noir sur un mur blanc. Sur le radeau un piano. De couleur blanche.
Pourquoi blanc, c'est une chose qu'on ne peut pas expliquer. Pas pour l'instant.
Et, devant le piano, assis sur un tabouret, un musicien.
Noir.
La peau noire.
Les cheveux noirs.
Les yeux noirs.
Mais tout le reste, sorti comme par magie d'un catalogue d'exposition d'objets surannés, d'une blancheur éclatante.