La chamade de Françoise Sagan
Editions Julliard - 250 pages
Littérature française
Lucile, charmante jeune femme aux habitudes oisives, vit un quotidien affectueux avec Charles, un quinquagénaire élégant et fortuné qui l'entoure d'un amour sincère et désintéressé...
Lorsque Lucile rencontre Antoine, jeune éditeur parisien, c'est la passion subite et explosive.
Mais lorsque sonne le glas du devenir, Lucile se doit de choisir entre un quotidien fait de douceur et le prix que requiert la passion...
MON AVIS :
L'écriture de Sagan sait nous porter dans une intimité douce et tendre où se cotoient et se heurtent des personnages aux allures nonchalantes et aux destins liés.
Les vies se croisent, s'animent, s'aiment puis se détestent, se déchirent avant de se déterminer... Dans une atmosphère feutrée, à la lisière de l'été, on retrouve des thèmes chers à l'auteure - l'oisiveté, la passion, l'attente, la solitude.
Sagan dissèque avec brio l'expression des sentiments contradictoires, l'attente mais aussi le milieu mondain dans lequel s'installe son histoire. La chamade, roulement de tambours qui annonce les défaites devient également celui du coeur qui s'anime et se passionne...
Un roman doux et prenant à la lecture enthousiaste. Une vraie découverte pour un merveilleux moment.
Une adaptation cinématographique du roman a été réalisée par Alain Cavalier en 1968 avec Catherine Deneuve, Michel Piccoli et Roger Van Hool.

3 niveaux de challengers sont proposés :
Mini-Challenger : Lire 1 ou 2 romans et/ou biographie
Moyen-Challenger : Lire 3 à 5 romans et/ou biographie
Super-Challenger : Lire + de 5 romans et/ou biographie
A ces lectures peuvent s'ajouter le visionnage des adaptations cinématographiques de ses romans ou de sa vie.
Si vous avez envie de participer à ce challenge, n'hésitez pas à aller vous inscrire sur les blogs de George ou Delphine - vous pouvez participer jusqu'au 31 décembre 2012.
- Charles... ? Pourquoi m'avez-vous laissée seule avec Antoine ?
En même temps, elle savait qu'elle cherchait l'éclat, le drame, n'importe quoi d'autre que ce dégout tranquille. Et c'était Charles qui paierait, Charles qui souffrirait. Qu'elle n'aimât que les extrêmes était une chose, qu'elle le fasse supporter aux autres en était une autre. Mais la phrase était déjà partie et, telle un javelot, traversait la chambre à coucher (...)
Il pensa une seconde, tant il était fatigué, éluder la question, dire : "Mais voyons, Lucile, j'étais enrhumé." Elle n'aurait pas insisté : ses quêtes de vérité (...) n'allaient jamais très loin.
Mais il avait déjà trop envie de savoir, de souffrir (...)
Il répondit :
- Je pensais qu'il vous plaisait.