Les oiseaux peut-être de Manuel Daull
Editions Cambourakis - 64 pages
Littérature française
Un hôtel, à la lisière d'un bois. Pierre Lorenz est fasciné par une jeune femme, Orlane Dubois, venue seule se recueillir chaque jour dans la forêt. Mathilde Léger observe quant à elle cette attirance, consciente elle-même du désir qu'elle éprouve pour Pierre. Un balai amoureux, entre désir et fascination, là où la présence des oiseaux, tendre et oppressante, évoque le souvenir et le recueillement...
MON AVIS :
Ecrit par un libraire, Les oiseaux peut-être raconte avec douceur et délicatesse, l'abandon, la tendresse et l'attirance des êtres. Un balai amoureux qui oscille entre imaginaire et réalisme. Une parenthèse contemplative qui se joue des sentiments et des attentes de ses personnages. Un petit moment léger et grave fait de croisements, de rencontres et de fragilités tues. Un petit livre intéressant bien qu'affaibli par une fin trop abrupte mais qui mérite néanmoins d'être découvert.
La forêt, le langage aux oiseaux, comme aux arbres, c'est une invention de la femme, la plus fidèle des demeures de la femme c'est la forêt, comme son propre corps, de tout temps elle y a trouvé refuge, on l'a brûlée souvent pour ça, pour parler mieux aux oiseaux, aux plantes, aux arbres qu'aux hommes.
Tirerez-vous demain comme les autres sur les oiseaux sous prétexte que vous ne comprenez rien à ce qu'ils disent ?
dites-vous Lorenz, dites-vous simplement que les oiseaux parlent aux nuages, comme ils parlent à cette femme, elle les écoute comme vous n'avez jamais écouté personne, dites-vous que si Orlane parvient à écouter ces oiseaux-là, ces arbres contre lesquels elle repose son corps, elle peut aussi écouter ce que vous avez à lui dire.