Oh, boy ! de Marie-Aude Murail
Edition Médium - 208 pages
Littérature française
Barthélémy Morlevent, 26 ans, est confronté à de bien inhabituels évènements... On lui propose la tutelle de ses trois demi-frères et soeurs jeunes orphelins : Siméon, jeune surdoué de 14 ans qui prépare assidûment le bac, Morgane, hypersensible de 8 ans et Venise, belle petite poupée de 5 ans. Mais Barthélémy n'est pas le seul à concourir pour la tutelle de cette singulière fratrie. Sa demi-soeur, plus âgée et plus "rangée" se destine à devenir mère... mais refuse d'adopter toute la fratrie...Mais comment faire quand les membres ont juré de ne jamais se séparer ?
MON AVIS :
A travers une plume juvénile et surprenante, Marie-Aude Murail tisse un parcours initiatique atypique, fait de tendresse, d'incompréhensions, de terribles décisions et de situations percutantes. Des personnages hauts en couleur et des situations cocasses alimentent ici des retrouvailles singulières et attendrissantes. Bien que l'écriture de Marie-Aude Murail se prête davantage aux romans jeunesse et que les situations choisies paraissent amplifiées, son histoire, faite de bons sentiments et d'espoirs triomphants, mène une réflexion sur les préjugés et les liens familiaux. Car que faire quand le destin joue contre vous et vous oblige à des rencontres et des liens improbables, quand l'injustice frappe à votre porte et dépose son lot de malheurs et d'incertitudes ? Un livre idéal pour un public jeunesse.
Monsieur Morlevent, le prévint la juge assez solennellement, vous êtes en présence de votre demi-frère et de vos demi-soeurs, Siméon, Morgane et Venise Morlevent.
- De mon... de mes..., suffoqua Barthélémy.
Venise s'était enfin plantée devant lui, son dessin à la main.
- Je t'ai fait une maison, lui expliqua-t-elle. C'est celle où on va habiter avec toi. Là, c'est mon lit en hauteur et, là, c'est le congélateur.
Barthélémy se baissa pour mieux entendre les commentaires de la petite. A chaque nouvelle précision, il faisait "oh, boy !" l'air effaré.
- Je t'ai dessiné trois coeurs avec ton nom parce que je t'aime un peu, beaucoup, à la folie.
Ils se regardèrent, presque nez à nez, et Venise posa la question fondamentale, celle qui permet d'opérer un premier tri entre les méchants et les gentils.
- Tu aimes les bisous ?