Le huitième jour de la semaine de Christian Bobin
Editions ENTRE 4 YEUX - 80 pages
Littérature française
Les grandes décisions se prennent dès l'enfance, celles qui orientent le cours des astres et l'allure des songes. Elles naissent de tout et de rien. Elles naissent de l'indigence soudainement révélée du tout de la vie. A sept ans, l'âme est déjà menée à son terme, enroulée sur sa propre absence, comme les pétales d'une rose, amoureusement repliés sur le vide en leur centre. Cette révélation de l'abîme la parfait, lui donnant l'amertume d'un parfum noir qui imprégnera jusqu'au dernier de ses jours. La foudre du vieil âge atteint ainsi l'enfance au beau milieu de ses jeux. L'éclair d'un savoir dont la lueur se prolongera jusqu'à l'ultime instant. Ces choses-là sont muettes...
Quatrième de couverture
MON AVIS :
Comme toujours, Christian Bobin convie ses lecteurs à un voyage intérieur. A la fois personnel et universel, son oeuvre pose les jalons d'une réflexion poétique et nous invite à comprendre l'envers de nos vies. Un récit initiatique qui mène à l'obscur et à la pensée pure. Une oeuvre qui s’inscrit dans la réflexion globale de l'auteur sans pour autant être son meilleur cru.
"A quoi penses-tu ?", demandent les importuns à celui qui renoue en lui avec le songe d'une origine. Comment dire : je ne pense à rien. Je ne pense ni à des mots, ni à des choses. Comment dire : c'est à vous que je pense, à ce qui, au contre de vous, est comme au contre de moi. C'est à la mort et à l'enfance que je pense.